Plate 41

"The Philosopher"

 

Moriae Encomium

Illustrated by Hans Holbein the Younger

 

 

 

Single Greeting Card (with matching Envelope)

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Holbein's illustration shown in Plate 41 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from

John Wilson's 1668 translation:

 

And next these come our philosophers, so much reverenced for their furred gowns and

starched beards that they look upon themselves as the only wise men and all others as

shadows. And yet how pleasantly do they dote while they frame in their heads innumerable

worlds; measure out the sun, the moon, the stars, nay and heaven itself, as it were, with a

pair of compasses; lay down the causes of lightning, winds, eclipses, and other the like

inexplicable matters; and all this too without the least doubting, as if they were Nature's

secretaries, or dropped down among us from the council of the gods; while in the

meantime Nature laughs at them and all their blind conjectures. For that they know nothing,

even this is a sufficient argument, that they don't agree among themselves and so are

incomprehensible touching every particular. These, though they have not the least degree

of knowledge, profess yet that they have mastered all; nay, though they neither know

themselves, nor perceive a ditch or block that lies in their way, for that perhaps most of

them are half blind, or their wits a wool-gathering, yet give out that they have discovered

ideas, universalities, separated forms, first matters, quiddities, haecceities, formalities, and

the like stuff; things so thin and bodiless that I believe even Lynceus himself was not able to

perceive them.

 

 

The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:

 

Suivent les vénerables Philosophes! Ne manquez pas au respect dû â leur barbe, & à leur

manteau. Ils se vantent, que toute la Sagesse est renfermée dans leur petit Troupeau. Excepté

nous, disentils fierement, tous les hommes ne sont que des ombres d'humanité. Tirons ce rideau

d'orgueil & de présomption: que sont les Philosophes? D'agréables fous. On ne peut tenir son

sérieux, lorsqu'on les entend soutenir gravement l'infinité des Mondes: le Soleil, la Lune, les

Etoiles, les Globes, tous ces vastes Corps leur sont connus comme s'ils les avoient mesurez avec

le pouce, ou avec un fil: ils vous rendent raison des Tonnerres, des Vents, des Eclipses, & de

tous les autres mysteres de la Physique; ils ne hésitent sur rien: on s'imagineroit, qu'ils étoient du

Grand Censeil des Direx, qu'ils étoient les Scretaires de la Nature, lrsque tout passa du Néant à

l'Etre. Cependant, cette habile Ouvriere de l'Univers se moque de leurs conjectures. En effet, il

suffit de refléchir sur l'étrange contrarieté de leurs sentimens, pour tomber d'accord, qu'ils n'ont

acune connoissance certain. Ils se vantent de savoir tout, & ils ne s'accordent sur rien. Les

Philosophes ne se connoissent pas eux-mêmes: pendant qu'ils s'élevent aux plus hautes

spéculations, ils tombent dans une fosse qu'ils ne voyoient pas, ou ils se cassent la tête contre

une pierre. Quoiqu'ils se soient gâté le vue à force de regarder la Nature de trop près, &

quoique leur esprit soit presque toujours en voyage, ils ne laissent pas de bien distinguer les

Idées, les Universaux, les Formes substantielles, la Matiere premiere, les Ecceïtez, les Quidditez,

les Entitez, tous objets si menus, que si je ne me trompe, on ne pourroit pas les appercevoir

avec des yeux de Lynx.